Louise Bourgeois l’insoumise

  Aujourd’hui j’ai décidée de vous repartager un article que j’ai écris en Janvier 2013 sur mon précédent blog. Il s’agit d’une artiste que j’aime beaucoup.

 
Elle est née en France le 25 décembre 1911 et est décédée le 31 Mai 2010 après une vie bien remplie. 
Elles a une sœur et un frère et vie avec ses parents dans une jolie maison à Choisy le roi. Le père de Louise voyageait beaucoup donc les enfants furent élevés en grande partie par leur mère.
La mère de Louise rapiéçait les tapisseries que son maris ramenait des pays étranger, pour ensuite les vendre.
Pour Louise il faut s’accepter soi même c’est la seule possibilité de pouvoir ensuite dialoguer et donc créer. L’univers de Mme Bourgeois n’est pas en noir et blanc, selon ses propres mots il est fait de nuance de gris. Louise veut faire fi de l’histoire et des conventions, ce qui l’intéresse c’est inventer ses propres signes, ses propres codes.
Louise a obtenue son baccalauréat puis elle s’est dirigée vers des études à la Sorbonne en mathématique.
« je n’étais pas la meilleure j’étais la plus versatile.. »
Elle abandonnera vite cette voie pour aller vers les beaux arts de Paris et différents ateliers qui participeront à sa formation artistique.
Un autre évènement déterminant de sa vie sera la rencontre avec Robert Goldwater historien d’art aux Etas Unis. Elle l’épousera et partira s’installer aux USA avec lui en 1938.
La première exposition des travaux de Louise aura lieu en 1949.
En 1982 le MOMA lui consacrera une rétrospective tout comme le fera le centre Pompidou en 2008. Louise représentera les Etas Unis à la biennale de Venise en 1993.
 
Pour louise le passé disparaît sous le présent, ses travaux sont autant de moyens de donner vies à des événements traumatiques , des angoisses de manières à mieux les surmonter et pouvoir enfin les laisser de côtés. Je crois que c’est l’une des raisons pour lesquelles sont travail me touche autant. Cette volonté de revivre pour dépasser.
 
La première source d’inspiration de Louise dont j’ai envie de vous parler est « la Famille ». En effet, beaucoup des traumas de cette femmes furent le résultat des tentions exercées au sein de sa propre famille. Le père de Louise avait des maîtresses, et certaines ont cohabitées dans la maison avec sa femme et ses enfants. Ceci fut la cause d’un profond malaise pour la petite Louise et sans aucun doute de nombreuses disputes entre le père et la mère de Louise. On trouve ici la source d’une des peurs les plus encrées chez Mme Bourgeois, celle de la scène , de l’engueulade entre la figure maternelle et la figure paternelle. Elle donnera corps à ce que louise appel « La Zizanie ». La encore son art fait résonner quelque chose en moi comme les cercles dans l’eau j’ai l’impression d’être parcouru par un drôle d’écho.
 
Louise utilise sont art pour extérioriser ses angoisses et ainsi s’en affranchir. Ses œuvres sont donc souvent le symbole d’une souffrance ou d’une menace.
 
La souffrance liée à la famille Louise l’exprimera au travers d’une collection assez particulière. Pendant un temps Mme Bourgeois va collectionner les maisons. Elle en achète plusieurs mais ne les habite pas. Elle expliquera que si elle achète ces maisons c’est parce que dans ces maisons vides au moins personne ne se dispute.
 

les Femmes maison parlent de cette souffrance là ainsi que de celle d’une petite fille qui appelait intérieurement à l’aide sans être entendue.
 
Un autre trauma lié à la famille est le sentiment que Louise a eu envers son père. Elle a considéré pendant un temps que son père l’avait détruit, à force de remarques, de moqueries et de sarcasmes. Ce sentiment donnera naissance à l’oeuvre intitulée « Destruction du père » en 1974.

« Puis ce que j’ai été démoli par mon père pourquoi ne démolirais je pas les autres »
Louise est alors dans une sorte d’oeil pour oeil , dent pour dent. Ne pas se laisser abattre montrer les crocs et avancer.C’est une femme très combative au caractère bien trempé.

Cumul,1969
Nous touchons là, à une part importante de la production plastique de Louise qui s’attachera durant de longues année a réfléchir sur le corps de la femme, et le corps de l’homme, sur la maternité et l’aspect réconfortent du sexe masculin.Sinteroger sur le corps pour se le réaproprier aussi, en faire un ami.
« Je sui sune femme donc je parle des femmes, je ne peux pas parler de ce que je ne connais pas… »

Janus,1968


Louise a beaucoup représenter le sexe masculin et se serait une grosse erreur d’y voir un quelconque  propos féministe ou pire une attaque en règle contre le sexe dit « fort ». Au contraire c’est lors d’un cour de nu lorsqu’elle avait 20 ans que Louise c’est retrouvée face à un modèle qui à eu une érection. C’est alors qu’elle a pris conscience de la vulnérabilité de l’Homme. « C’est triste d’être aussi vulnérable. » Elle a appris que l’on pouvait aussi blessé les Hommes. Louise a vécu entouré d’hommes, son mari et ses trois fils. Donc lorsqu’elle représente des phallus on peu y voir une sorte d’hommage. C’est une relation tendre qu’elle entretien avec la représentation masculine , un objet rassurant et peut être même bien veillant.

Fillette, 1968-69
 
Une autre source de souffrance pour Louise fut l’éloignement de son pays d’origine. Elle a eu le mal du Pays durant de nombreuses années si ce n’est durant toute sa vie. La encore on trouve une source d’inspiration importante pour toute une série de sculptures « Personnages » qui représente les gens qu’elle a laissé derrière elle en France. Elle a recréé leur présence pour apaiser sans doute un peu sa peine. « ressusciter le droit d’être malheureuse, le mal de la France ».
 

Quarantanie,1947

Personnages, 1940-50
 
Louise a aussi travaillé sur des scénettes et des installations. Elle a mis en cage certains objets, certaines peurs ou certaines menaces.
Dans ma préférée il y a de nombreux miroirs, tous pivotant. Louise explique que les miroirs représente les points de vue et c’est donc pour cela qu’ils sont mouvant. Tout le monde perçoit la réalité différemment nous avons chacun un regard différent.

 
Outre les miroirs dans cette « cage » on retrouve deux sphère taillées dans un gros bloc de granite. » le monde (est)fait de granite mais (il) est fragile. »
 
Louise va aussi beaucoup s’intéresser à ce qu’elle appelle les maladies nerveuses. Notamment l’hystérie qu’elle figera dans une œuvre appelée « l’arc d’hystérie ». Cette œuvre serra présentée à la biennale de Venise en 1993. Elle l’a réalisé grâce à un moulage sur modèle vivant ^^ Elle a décidée qu’il serait présenté en bronze polis car le bronze représente une certaine intemporalité et le bronze poli renvoie l’image du spectateur tel un miroir.

 
Enfin une dernière œuvre qui me touche autant qu’elle me terrifie.

« Maman », 1999.

Pour moi cette araignée peu être la mère protectrice qui tient à l’abri sous ses pattes ceux à qui elle tient. Mais c’est aussi une figure maternelle démesurée qui plane au dessus de nos tête comme une menace. Est elle bien ou malveillante finalement cette « Maman ».

 Pour Louise l’araignée est indéniablement bienveillante c’est une référence directe à sa mère qui reprisait les tapisseries et les modifiait quelque peu. En effet si Louise avait pour tache de raccommoder les pieds des différentes figures présentes sur les tapisseries.Sa mère elle devait parfois amputer les petits « cupidons » de leur partie la plus intime pour la remplacer par de jolies fleurs ou de vert feuillage. l’araignée c’est celle qui avance immuablement et quoi qu’il arrive elle continue de tisser sa toile qui est un exemple magnifique de géométrie. La géométrie tiendra une place importante dans la vie de Louise qui un temps pensera que sa vie pourrait être plus organisée, mieux ordonnée grâce à la géométrie.
 
Louise Bourgeois n’a pas cessé de s’exprimer sa vie durant, de combattre ses propres démons afin de gagner sa liberté. C’était une femme de tête qui pouvait changer d’humeur en quelques minutes. Mais le moins que l’on puisse dire c’est que c’était une immense artiste qui à coup sûr a marqué l’histoire de l’art de son empreinte.
 

Sources: DVD « Louise Bourgeois » de Camille Guichard pour Arte vidéo
 

sources : 
 video de l’INA
Vogue
Centre Pompidou